L'AUTRE SAINTE-HÉLÈNE
L'autre Sainte-Hélène - The other St. Helena

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QUE SONT-ILS DEVENUS
ET OÙ
 REPOSENT-ILS ?


Que sont devenus les différents acteurs de la captivité autour de Napoléon, tant Français qu'Anglais? Quand sont-ils morts et où? Où se trouve leur dernière demeure? C'est à ces questions que cet article se propose de répondre.

L'ouvrage "L'autre Sainte-Hélène" donne certaines de ces informations, particulièrement celles concernant les médecins qui se sont succédés à Longwood, ou qui ont été en rapport avec l'illustre captif de Sainte-Hélène. Cet article complète l'information et l'augmente en rendant compte des autres acteurs de la captivité.


NAPOLÉON
Décédé le 5 mai 1821, à l'âge de 51 ans, Napoléon a été enterré dans l'île de Sainte-Hélène, dans un petit val près d'une source d'eau fraîche sur la propriété d'un certain Torbett. Cet endroit est prêt du lieu-dit de Hut's Gate, en descendant vers le Devil's Punch Bowl, qui se poursuit plus bas vers Sane Valley. Sa tombe resta anonyme.

Puis, 19 années plus tard, le gouvernement français demanda au gouvernement britannique de pouvoir ramener les cendres de l'Empereur Napoléon en France. Une expédition menée par le prince de Joinville, un des fils du roi Louis-Philippe arriva à Ste-Hélène en octobre 1840 pour chercher le cercueil de Napoléon. Après des secondes funérailles, grandioses cette fois, à Paris en décembre, le cercueil fut déposé dans la crypte des Invalides. Quelques années plus tard, après emménagement de l'emplacement final où il devait reposer, le cercueil a été placé dans un sarcophage de grès rouge, sous le dôme des Invalides. Sauf preuve du contraire, c'est là que Napoléon repose depuis.
Le dôme des Invalides
Le dôme des Invalides

Tombeau de Napoléon aux Invalides
Tombeau de Napoléon


LES COMPAGNONS DE CAPTIVITÉ
Le grand-maréchal Bertrand, alors âgé de 67 ans en 1840, participa à l'expédition des Cendres, accompagné de son fils Arthur qui, lui, était né à Ste-Hélène durant la captivité. Installé dans sa ville natale de Châteauroux, depuis son retour en France en 1821, c'est là que Bertrand mourut le 31 janvier 1844. Son cercueil fut ensuite placé, en 1847, sous le dôme des Invalides, près de celui de Napoléon, comme le cercueil de Duroc, le premier grand-maréchal du Palais.
Son épouse Fanny décéda d'un cancer le 6 mars 1836 à Châteauroux, à l'âge de 51 ans.

Le comte de Montholon, une fois rentré en France, eut mauvaise fortune et se ruina dans des investissements malheureux. Fidèle bonapartiste, il refusa de se rallier à la Monarchie de Juillet en 1830, et commença à comploter avec le prince Louis-Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III. Après l'échec d'une tentative en 1840, il fut incarcéré, avec le Prince, au fort de Ham en France. Il ne put donc participer à l'expédition des Cendres. Il avait alors 57 ans et débutait ainsi une seconde captivité avec un Bonaparte, futur empereur de surcroît. On le libéra en 1846. En 1848, il salua le retour de la République, puis du Second Empire. Il mourut à Paris le 21 août 1853, à l'âge de 70 ans. Il est inhumé aujourd'hui dans le caveau familial du cimetière de Bouray-sur-Juine dans l'Essonne.
Caveau familial des Montholon à Bouray-sur-Juine
Caveau familial de la famille Montholon-Sémonville

Son épouse, Albine, ayant quitté Sainte-Hélène en juillet 1819, vécut en exil quelques mois à Bruxelles avant d'être autorisée à rentrer en France dans le premier semestre 1820. Quelques temps après le retour de son époux en 1821, le couple se sépara. En juillet 1840, elle vivait à Toulon et put recevoir la visite de ses anciens compagnons d'exil avant leur départ pour l'expédition des Cendres. Elle s'installa ensuite à Montpellier où elle décéda en 1848 à l'âge de 69 ans. Comme la dépouille de Napoléon, celle d'Albine fut trouvée en excellent état de conservation lors d'une exhumation plusieurs années après son décès. Elle se trouve aujourd'hui dans la crypte de l'église des Pénitents Bleux à Montpellier.
Albine de Montholon - les Pénitents Bleus
Les Pénitents Bleus


Le comte Emmanuel de Las Cases quitta Sainte-Hélène en décembre 1816. Il vécut en exil en Allemagne jusqu'à son retour en France. Il est l'auteur à succès du Mémorial de Sainte-Hélène, publié en 1823. Très infirme, il ne pourra participer à l'expédition des Cendres en 1840, et mourut deux ans plus tard en 1842, à l'âge de 66 ans. Son fils, lui aussi compagnon de captivité de Napoléon, et député en 1840, participa à cette expédition. Le comte Las Cases est inhumé au cimetière de Passy, à Paris. Sa tombe est une émulation de celle de Napoléon à Sainte-Hélène, avec son grillage de fer et trois dalles de pierre recouvrant le caveau où il est inhumé avec d'autres membres de sa famille, dont son fils qui participa à l'expédition des Cendres en 1840.
Las Cases - cimetière de Passy
Tombe de Las Cases, cimetière de Passy

Le général Gourgaud avait quitté Longwood en froid avec Montholon et Napoléon au début 1818. De retour en Europe, il séjourna quelques mois à Londres et retourna à ses anciennes amitiés. Il finit par se faire expulser d'Angleterre et exiler à Hambourg avant fin 1818. Raccommodé avec Montholon en fin 1821, il se maria ensuite à Paris avec une riche héritière et s'embourgeoisa. En 1830, il rallia le camp orléaniste et ses relations l'aideront à devenir aide-de-camp du roi Louis-Philippe. Gourgaud participa à l'expédition des Cendres en 1840. Il ne se rallia pas au parti du prince-président, Louis-Napoléon Bonaparte, après la chute de Louis-Philippe. Il mourut à Paris le 25 juillet 1852 à l'âge de 69 ans. Il est inhumé au Père-Lachaise, division 23, dans un monumental caveau où il est inscrit en frontispice: "1815 - Sainte-Hélène - 1840 - Le Général de Division Baron Gourgaud".
Gourgaud - Père-Lachaise division 23
Tombe de Gourgaud, 23è division, Père Lachaise

Le capitaine polonais Piontkowski, expulsé de Sainte-Hélène en fin 1816 sur ordre du ministre Bathurst, avait eu pour mission secrète de rendre compte à la famille Bonaparte de la situation de Napoléon, dès son retour en Europe. Il ne put cependant mener sa mission à bien du fait de manque de moyens. Embarqué pour Gênes à partir de l'Angleterre, il sera saisi par la police autrichienne à son arrivée en Italie et jeté sans ménagement en prison. Plusieurs mois plus tard, on consentit à le libérer, sous résidence surveillée, où sa jeune épouse française put enfin le rejoindre. C'est là qu'il apprit la nouvelle de la mort de Napoléon dans le courant de l'été 1821. Enfin libéré, il entra d'abord au service de la famille Bonaparte, puis retourna en France, et s'installa ensuite à Ratisbonne en Allemagne après le décès de sa femme. C'est dans cette ville qu'il mourut le 1er mai 1849 à l'âge de 63 ans et fut enterré dans le cimetière Ober Katholischer Friedhof où sa tombe s'y trouve toujours.

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